Florimond Desprez affine cette année la récolte des essais AKER avec sa nouvelle machine, avant de passer en vraie grandeur l’an prochain en 2018.
Au cours de l’automne, Florimond Desprez récolte les micro-parcelles d’essais betterave sucrière, betterave fourragère, chicorée industrielle avec sa nouvelle machine mise au point l’an dernier et qui s’appelle désormais ABC (Arracheuse Betterave Chicorée).
Christophe Descamps
« Le principe n’a pas changé, précise Christophe Descamps, responsable agronomique. On a tout au plus affiné quelques réglages pour la sécurité, les automates, la mise à jour informatique ». Christophe insiste d’autant plus cette année sur la formation indispensable du personnel qui effectue la récolte des essais. Il faut quatre personnes sur la machine : un chauffeur qui pilote et gère les aspects mécaniques, un responsable de la pesée qui doit avoir une bonne connaissance du plan d’expérimentation - tous deux devant maîtriser l’informatique embarquée - et deux saisonniers pour les aider dans leurs tâches.
Cinq sites en France
Cette année, la machine va récolter chez Florimond Desprez environ 15 000 micro-parcelles, dont 5 000 en betteraves sucrières, dont 3 000 pour le programme AKER. « Mais l’an prochain, ce seront au bas mot 15 000 micro-parcelles qu’il faudra récolter pour le phénotypage des 3 000 hybrides AKER », poursuit Christophe. Ces essais seront répartis sur 5 sites en France : deux dans le Nord, un dans le Santerre, un en Normandie et un en Champagne. Ils nécessitent de nouveaux agriculteurs expérimentateurs en cours de recrutement.
Mais, si les essais de cette année montrent qu’il faut 2 voire 3 répétitions, alors il faudra passer à 30 000 micro-parcelles ou davantage ! « Nous nous projetons en 2018 en regardant si nous pouvons faire fonctionner la machine de récolte en deux équipes si nécessaire », ajoute Christophe. D’ici là, Fabienne Maupas, responsable scientifique à l’ITB, et Nicolas Henry, directeur du Laboratoire Betteraves et Chicorée chez Florimond Desprez, tous deux co-leaders du WP4 (phénotypage), vont présenter en fin d’année leur vision du phénotypage en mettant en exergue les priorités des sélectionneurs qui ont produit cette année les 3 000 hybrides nécessaires au programme AKER.
