Co-leader du WP4 consacré au phénotypage, Fabienne Maupas, ingénieur agronome à l’ITB, estime que le programme AKER l’a fait évoluer parce qu’il a changé les méthodes de travail.

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Originaire de Normandie, proche du monde agricole, Fabienne Maupas est ingénieur agronome issue d’AgroCampus Ouest à Rennes. Elle travaille à l’ITB depuis 15 ans où elle a démarré sur les modèles de culture et la caractérisation des stresses abiotiques (eau, azote). A ce titre, elle a contribué à monter le programme AKER en 2012. Avec clarté, elle explique combien le programme l’a fait évoluer. « AKER nous apporte de nouvelles perspectives dans notre travail d’expérimentation pour comprendre les composantes du rendement. AKER va vraiment changer nos méthodes de travail, on innove différemment, c’est passionnant ».

Montée en puissance des compétences

Elle poursuit : « Au cours du programme, j’ai senti qu’on pouvait s’approprier une partie des outils de travail des chercheurs, et il y a une montée en puissance des compétences : plus les chercheurs s’y intéressent, plus on peut progresser ». Il y a également un transfert de ces compétences : Fabienne veut les acquérir pendant le programme pour pouvoir les valoriser ensuite.

Avec le programme AKER, l’ITB s’est penché récemment sur le phénotypage et Fabienne Maupas est co-leader du WP4 avec Hervé Escriou, responsable scientifique à l’ITB. En effet, le volet phénotypage représente, dans le programme AKER, 60 % du budget et une trentaine de chercheurs. « Il faut s’investir à fond », dit Fabienne, pour animer les travaux dans le domaine de la semence et des plantules d’une part, et de la plante au champ d’autre part (racine et feuille). Deux réunions annuelles et des points d’étape hebdomadaires sont nécessaires. Fabienne essaie de ne pas être trop directive, car c’est un vaste sujet complexe et elle estime qu’il faut laisser une certaine latitude aux chercheurs.

Continuer à chercher

Fabienne Maupas est assez sereine : « Nous mettrons à disposition d’ici un an un panel de technologies opérationnelles pour le phénotypage des 3 000 variétés sélectionnées », affirme-t-elle. « Au champ, nous serons au point et, pour la semence, nous n’avons pas la contrainte de la saisonnalité ». Mais il faudra continuer à chercher. « Car le phénotypage et le génotypage sont encore sur des voies parallèles, il va falloir les faire se rencontrer en 2018 et 2019. Nous devons mettre à profit le temps qui nous reste pour mieux appréhender les critères des sélectionneurs afin de pouvoir bien les prendre en compte ».

Fabienne n’a pas perdu son idée en tête : « Il y a une course à l’innovation technologique. On n’a pas envie de s’arrêter là. On continuera au-delà du programme AKER ».

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