Ingénieur à l’ITB, Ghislain Malatesta est aujourd’hui responsable du Département expérimentation et expertises régionales. Il contribue à l’acquisition de données pour le phénotypage dans le cadre du programme AKER.
Depuis 2015, la mission de Ghislain Malatesta à l’ITB consiste à faire appliquer les protocoles scientifiques mis au point par le Département technique et scientifique, à veiller aux moyens humains et matériels nécessaires, à la gestion des prestations de mise en place des essais, aux agréments Certiphyto et BPE (Bonnes Pratiques Expérimentales). Pour ce faire, Ghislain pilote 21 personnes réparties sur 8 sites ITB en France.
Né dans la betterave
C’est que Ghislain Malatesta est né dans la betterave, plus précisément dans la ferme betteravière familiale située à Rouvres-en-Plaine (Côte-d’Or), à proximité de l’ancienne sucrerie d’Aiseray. Il a décroché un BTS Productions Végétales au lycée agricole de Dijon-Quétigny et a démarré sa carrière en 1993 à l’ITB sur le thème du syndrome des basses richesses, très préoccupant dans cette région. En 1995, il devient adjoint du responsable de région ITB dans le Loiret. Après une petite incursion chez Cristal Union à Bazancourt en 1999, il rejoint en 2001 le siège de l’ITB à Paris pour contribuer à moderniser la récolte des essais, créer un centre fixe de réception, suivre les expérimentations variétés. En 2012, il met en place la nouvelle station du Griffon située à Laon, qui permettra entre autres à l’ITB d’être autonome pour le semis et la récolte des essais.
Depuis le début de sa carrière, Ghislain a pu voir évoluer l’ITB. « On effectue de plus en plus de conseil collectif, de plus en plus de missions de surveillance du territoire (Bulletin de Santé du Végétal, etc.), et on gère également de plus en plus de dossiers politico-administratifs », explique-t-il. « On travaille toujours pour l’expérimentation, mais davantage au service de la filière ».
Pilote de drone
Ghislain Malatesta contribue depuis le début au programme AKER, plus précisément au phénotypage, par l’acquisition de mesures et la mise en place d’expérimentations ayant permis de mettre au point la sonde racinaire non-destructive SCIO pour la mesure de la teneur en sucre, et la calibration des caméras RGB et hyperspectrales embarquées aujourd’hui sur drone pour les mesures de la couverture foliaire (surface foliaire, azote, chlorophylle). De ce fait, Ghislain a passé son brevet de pilote de drone, nécessaire pour cet exercice, assorti d’un examen théorique ULM, et il maîtrise parfaitement l’outil avec brio. « Le fait pour moi de circuler avec mon drone sur l’ensemble de la zone betteravière me permet de rencontrer les collègues et de créer un lien transversal », précise Ghislain.
Selon lui, le programme AKER a permis de resserrer les relations entre les partenaires de la filière, notamment l’INRA et l’ITB. « C’est une opportunité pour se rencontrer afin de bien se comprendre entre le public et le privé ». Il entend les besoins de la plaine vis-à-vis du programme AKER : « Les planteurs attendent de la productivité dans un contexte morose ». Son souhait : « Continuer à pouvoir tester des techniques innovantes pour améliorer le rendement en sucre/hectare, et adapter à la parcelle chaque nouvelle variété qui sera issue du programme AKER ».