Dès le départ, nous avons dit que le programme AKER visait « l’innovation compétitive ». AKER est un booster d’innovation, répondant aux aspirations de la filière qui souhaite continuer à bénéficier du progrès génétique pour améliorer sa compétitivité. AKER va apporter du matériel génétique remarquable qui va venir irriguer les futures variétés, et ce pour longtemps.

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Les premières variétés bénéficiant de la diversité allélique extraite des ressources génétiques exotiques collectées arriveront au-delà de la fin du programme. Il faudra alors associer plusieurs variabilités utiles repérées dans différents matériels génétiques pour construire une variété ultra performante.

Cependant, il faut compter plusieurs années pour inscrire une nouvelle variété en France selon les étapes officielles (2 ans d’inscription et souvent 3 ans de recommandation). Dans le meilleur des cas, les sélectionneurs pourraient détecter une « pépite » fin 2018, qui pourrait être déposée au CTPS (Comité Technique Permanent de la Sélection) en 2020/2021 et commercialisée en 2023.

 Pas d’OGM dans le programme AKER !

Rappelons que les cultures OGM sont interdites en Europe, et donc en France. Le programme AKER est précisément un programme alternatif par rapport aux OGM. Il permet de travailler sur l’ensemble du génome de la betterave, et non sur de simples gènes d’autres espèces, spécifiques, n’appartenant pas à la betterave, comme c’est le cas avec les OGM.

La stratégie d'AKER tire pleinement connaissance de la génomique et de la connaissance des gènes. L'ambition est largement supérieure à celle des OGM qui ne se focalisent que sur des caractères bien précis. La stratégie OGM tire aussi parti de la variabilité inter-espèces, voire inter-règnes (gènes d'origine animale, mais aussi bactérienne, virale...). Dans le cadre du programme AKER, on se focalise sur la variabilité disponible dans les espèces du Genre Beta. Cette variabilité qui reste à exploiter est encore très grande, voire infinie dans ces combinaisons.